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Aujourd’hui Nathalie Sanloup-Balsan est responsable Nouvelle-Aquitaine pour le cabinet Talent Solutions, filiale conseil et stratégie RH du Groupe Manpower. Quelle que soit sa posture de consultante, coach ou formatrice, on dit d’elle qu’elle sait révéler et mettre l’accent sur les talents pour créer de la valeur au sein d’un projet. Humble, posée et fondamentalement attachée au lien humain, elle a construit sa carrière au fil de ses rencontres et passions dans le but d’aider. Nous l’avons questionnée sur sa pratique du networking : de toute évidence, une femme de cœur et de réseaux…

Comment définiriez-vous votre profil de networkeuse ?

Je suis une femme de liens. J’aime profondément les gens et j’ai toujours eu à cœur de mettre en lien les personnes que je rencontre. Networking.

Je suis donc multiple :

• tant dans mon activité professionnelle où j’accompagne beaucoup de personnes à aller vers leur développement,
• dans mon activité de bénévole où j’interagis avec divers publics pour contribuer et aider des personnes en difficulté,
• ou dans ma mission d’ambassadrice au Cercle des Gens Biens et Bienveillants (CGBB). Dont je suis membre depuis 2019 pour animer des rencontres souvent très épicuriennes qui connectent des personnes au-delà des rôles ou fonctions que chacun occupe.

Vous êtes un coach professionnel. Quel(s) lien(s) faites-vous avec le réseautage ? Quels sont leurs points communs ?

Comme je l’ai précédemment mentionné, je suis multiple. Coach est l’une de mes facettes. Je conseille, j’accompagne, je développe et je forme. Chacune de ces postures me met en lien avec des individus. C’est ainsi que je développe mon réseau. Leur point commun à mes yeux est de soigner la qualité du lien, la qualité relationnelle que l’on est capable de tisser sur le moyen ou long terme.

Est-ce que le networking a eu un impact dans votre parcours professionnel ? Et si oui, lequel ?

Je crois que la jeune femme réservée que j’étais n’a pas toujours été à l’aise pour se positionner au cœur d’un réseau. Néanmoins j’ai très vite eu conscience que l’on est peu de chose lorsque l’on reste seul. J’ai donc cherché à aller à la rencontre des personnes, celles qui composent l’organisation et celles à l’extérieur de celle-ci. Cela a sans aucun doute aidé à créer des liens de confiance. Également permis de gravir des étapes de carrière car je me rappelais souvent à leur bon souvenir. 😊

Lorsque nous parlons networking, nous y associons souvent les clubs professionnels et leurs évènements ? Dans quels réseaux êtes-vous ou avez-vous été active ?

J’ai longtemps été en position d’inconfort dans les réseaux professionnels et mes fonctions ne me permettaient pas d’en trouver le temps non plus. Je suis sur le Bassin d’Arcachon et la région bordelaise depuis 9 ans mais je travaillais sur l’ensemble du territoire français. Je n’avais pas vraiment le temps de m’investir dans des réseaux. C’est lors de la création de mon cabinet en 2019 que j’ai cherché à m’ouvrir à d’autres connexions. N’étant plus associée à la dynamique collective d’une grande entreprise, je me suis inscrite dans divers réseaux.

Je suis donc au CGBB, je suis bénévole chez Entraide & Entrepreneurs. J’ai été administratrice chez CTP Guyenne jusqu’en mars 2023. Je participe au Club des décideurs du Bassin et je phosphore avec un groupe de femmes et d’hommes au sein de La Nouvelle Féminité. (association apolitique mixte de sororité c’est-à-dire entraide, partage, convivialité, éveil et éducation). Je fais partie de la belle communauté qu’est BMO (Brain Modus Operandi) puisque j’ai fait la formation/mentorat de Guillaume Attias expert en Neurosciences. Je suis dans le réseau de mon école de coaching auprès de l’Institut de Coaching International de Genève. Enfin, je suis membre ANDRH et du MEDEF. J’ai tenté les BNI mais ce mode de fonctionnement ne m’a pas convenu.

Quels sont vos critères de choix ?

Je dirais de bien définir ses objectifs comme par exemple le business ou participer à la vie de sa ville. Rester soi, préparer son pitch de présentation en demeurant authentique, penser à sa carte de visite. La mienne est virtuelle car je ne veux pas impacter la planète plus encore. Enfin, il est judicieux de s’entourer de personnes comme vous et Véronique pour cibler les meilleurs réseaux afin de ne pas s’éparpiller … 😊. Il y a environ 250 réseaux sur la métropole ! Il est bon de tester et de se faire son idée là où l’on se sent bien et selon ses objectifs de départ.

Vous représentez le réseau CGBB, à Bordeaux et sur le bassin d’Arcachon, qui se revendique le seul club de networking basé sur la bienveillance. Que pouvons-nous en attendre concrètement et qu’attend-il de nous ?

C’est un réseau de networking où tous les profils peuvent se retrouver : de l’infirmière à l’avocat en passant par l’artiste. La bienveillance est une valeur affichée mais surtout incarnée par ses membres. Le CGBB c’est avant tout ses membres qui le composent qui en font sa richesse et sa diversité. Sa différence réside dans la richesse et le rythme des évènements organisés. Surtout à Paris, l’antenne majeure que son fondateur Alexandre Favre anime avec plus de 2 à 3 évènements par semaine !

Ici à Bordeaux, nous sommes un petit groupe, nous sommes montés jusqu’à 60 adhérents 😉. Le CGBB n’a aucune attente si ce n’est de créer du lien. Également, rassembler des personnes qui ne se seraient jamais rencontrées de prime abord. Il n’y a pas d’obligation de business bien que nous en créions beaucoup tant le lien de confiance nous rassemble. A vrai dire, il n’y a pas d’obligation tout court si ce n’est de venir à la rencontre de personnes et personnalités uniques.

Quelle anecdote en rapport avec votre réseautage souhaitez-vous nous partager ?

Mon grand bonheur a été de proposer à une personne d’assister à un événement sur le Bassin alors qu’elle n’était pas très en forme et de l’entendre me dire : « je ne savais pas exactement quoi attendre de cet évènement et c’est exactement ce dont j’avais besoin. Tu m’as redonné le sourire juste dans la connexion avec des personnes exceptionnelles que je n’aurais jamais rencontrées si la soirée n’avait pas été organisée sur cette Pinasse. »

Un mot, une phrase à méditer ?

« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences. » Françoise Dolto

Et si on se laissait surprendre par la rencontre de l’autre ! La vie est assez magique pour valider cette devise du CGBB donnée par Paul Éluard « il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ! »

Propos recueillis par Catherine SARNOW