Diplômée d’un Master en ressources humaines, Lucile Kergomard a démarré sa carrière en 2004, en région parisienne, au siège de l’entreprise SELECTA, en qualité de chargée de recrutement. Trois années intenses durant lesquelles elle s’est concentrée sur les qualités humaines et la mise en place de stratégies de recrutement pour trouver les meilleurs profils. En intégrant l’Agence de la Biomédecine, elle a découvert une autre facette des ressources humaines : la communication interne en travaillant sur la création d’un livret d’accueil.
Février 2008 : c’est l’arrivée en Gironde avec leur fille de 18 mois. Elle décroche rapidement son premier CDD à la SAFT, malgré l’annonce de sa grossesse durant l’entretien ! Ce site industriel bordelais, qui employait à l’époque environ 500 personnes, était en phase de développement et devait faire face à une grosse vague de recrutements. « J’ai ainsi évolué dans un secteur d’activité qui m’était inconnu en étant plus proche des opérationnels. »
A la fin du CDD, elle enchaîne avec son congé maternité. Puis à nouveau la recherche d’emploi qui démarre timidement. N’étant pas originaire de la région et souhaitant s’éloigner de la fonction RH, elle n’a pas osé mettre en place une démarche réseau. « J’entendais bien parler du marché caché, mais seule et sans les techniques de réseautage, pas si simple de se lancer ! » Les périodes de recherche d’emploi et de CDD se sont enchaînées sans que son projet de reconversion n’avance vraiment.
Et c’est par hasard, courant novembre 2015, qu’elle a commencé à réseauter en discutant avec le président du club de hockey de sa fille qui a été le premier maillon de sa chaîne de réseautage….
Très rapidement, elle a été mise en relation avec Véronique Duprey, cofondatrice d’ActifRéso, qui a su la comprendre, lui redonner l’envie, la confiance et la guider dans sa reconversion. « Le contact est très bien passé et il m’a paru important de suivre la formation de 2 jours sur le réseautage. Un investissement personnel (n’ayant pas d’accès pour ma part à un financement) payant au regard des précieux conseils, de la stratégie et des techniques qui m’ont été donnés. Cette formation m’a permis de découvrir concrètement toutes les ficelles du réseautage et de me redonner confiance pour me lancer dans des enquêtes métiers. Des échanges très constructifs avec des personnes qui ont l’esprit réseau et qui n’hésitent pas à vous recevoir pour partager leurs expériences. » Son projet a évolué au fil de ses rencontres grâce aux conseils de ses interviewés.
Quels ont été les facteurs qui vous ont aidée à trouver votre nouveau métier : gestionnaire en assurance ?
Un jour, j’ai rencontré Aurélie Bigot, chargée de l’alternance et de la formation pour le secteur de l’assurance à l’IF2E afin qu’elle me parle de son métier. Au cours de la discussion, elle m’a présenté le POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective) : dispositif destiné aux personnes en reconversion professionnelle. Notre conversation a tout naturellement dévié et elle m’a demandé si la formation de gestionnaire en assurances pouvait m’intéresser.
Le dispositif, financé par l’OPCA en totalité, consiste en une formation de 400 heures avec un stage de 3 semaines. A l’issue de cette période, le centre de formation s’engage auprès du financeur de pôle emploi à accompagner le bénéficiaire dans la recherche d’un CDI ou d’un CDD (organisation de « job dating », mises en relation avec les acteurs du secteur, etc. ).
Je n’ai pas pu résister à cette proposition inattendue et j’ai démarré la formation le 14 mars. Sans ActifRéso et la mise en place d’une sérieuse démarche de réseautage, cette opportunité ne se serait pas présentée !
Quelle est votre règle d’or en matière de réseautage ?
Pour que le réseautage fonctionne, il faut le faire sérieusement et respecter de nombreuses règles comme préparer ses rendez-vous en rédigeant son pitch mais également en recherchant des informations sur son interlocuteur, savoir comment utiliser la recommandation, remercier après l’entretien et tenir informées de la suite des actions menées et décisions prises les personnes rencontrées mais aussi les personnes qui ont été à l’origine de la mise en relation. Enfin, ne pas oublier de rendre la pareille en se rendant disponible pour aider en retour ceux qui ont su vous consacrer du temps et vous aider dans votre démarche.
Le réseautage peut être la solution pour vous aider dans votre reconversion, ne le négligez pas…
Propos recueillis par Catherine Sarnow
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